Little China, Shenzhen, 2015

Stefano CERIO

Little China, Shenzhen, 2015, série Chinese Fun

Photographie originale

Tirage numérique sur papier coton, qualité musée

Signé, numéroté et titré par l’artiste

Edition de 5 exemplaires, tous formats confondus

60 x 80 cm / 23,7 x 31,5 inch

110 x 140 cm / 43,4 x 55,2 inch

150 x 185 cm / 59,1 x 72,9 inch

Demande de Tarif

    Pour sa série Chinese Fun réalisée en 2015, Stefano CERIO photographie des parcs d’attraction, des paysages aquatiques et des terrains de sport hors saison à Pékin, Shanghai, Quingdao et Hong-Kong. Little China – Shenzhen a été prise au parc Splendid China – Folk Culture Villages, situé dans la baie de Shenzhen. Ce parc propose aux visiteurs de découvrir les reproductions miniatures de lieux emblématiques chinois. Ici, deux statues féminine et masculine en costume traditionnel se penchent pour s’embrasser. Les couleurs vives des statues et des fleurs sont typiques de l’esthétique bariolée des parcs d’attraction. La végétation est maîtrisée, mélangeant les arbres taillés dans le style chinois avec les parterres de fleurs des parcs d’attraction occidentaux. Tout est fait ici pour que le visiteur oublie son quotidien. Cependant, ces décors contrastent avec les allées vides, donnant ainsi au cadre une impression de désolation étrange et surréaliste. Le ciel est gris, la lumière hivernale. Les décors se reflètent dans l’eau de pluie stagnante, créant un miroir dans lesquelles les statues deviennent des silhouettes ternes et floues. Stefano CERIO représente ici un lieu déconnecté de sa fonction, de la foule qui le fréquente habituellement. Ce lieu de loisir que le visiteur fantasme se change en théâtre de l’absence.

    Martin Parr, Small World Greece, Athens, Acropolis, 1991

    Martin Parr, Small World Greece, Athens, Acropolis, 1991

    En contrepoint de Stefano CERIO, considérons Martin PARR qui publie en 1995 l’ouvrage Small World rassemblant des photographies prises dans les années 1980-1990. Comme Stefano CERIO met en scène des sites touristiques vides et ternes, Martin PARR fait une satire du tourisme globalisé qui tend à détruire ce qu’il appelle la culture authentique. Ici, les couleurs intenses des vêtements des touristes rappellent celles des statues de Stefano CERIO. Elles contrastent avec les teintes douces et pastelles du ciel et du Parthénon. Ce lieu historique devient un espace de loisir où les visiteurs posent de façon mécanique et normée. La pose artificielle des deux groupes est mise en avant par rapport au monument. Le Parthénon perd alors de sa stature. Cette construction de l’image donne au paysage une impression d’étrangeté surréaliste. Ce sentiment se rapproche de l’effet que provoque la photographie Little China – Shenzhen de Stefano CERIO.

    Eric LAFFORGUE, Corée du Nord, c. 2008

    Eric LAFFORGUE, Corée du Nord, c. 2008.

    Stefano CERIO a parcouru de nombreux pays à la recherche de ces sites touristiques. Depuis 2008, Eric LAFFORGUE a visité la Corée du Nord à six reprises. L’artiste témoigne de ces voyages en photographiant les populations, les paysages, et l’architecture. Ici, des visiteurs se recueillent devant la statue monumentale de Kim IL-SUNG érigée à Pyongyang. La vision en contre-plongée nous donne cette impression d’être insignifiant. Ce sentiment est renforcé par la soumission de ce groupe devant le Grand Leader. Eric LAFFORGUE et Stefano CERIO apportent une grande attention aux couleurs. Ici, les teintes vives des vêtements et le ton cuivré de la statue contrastent avec le ciel noir et orageux. Une trouée dans les nuages crée une lumière semblant émaner de la statue. Les deux photographes ménagent une esthétique surréaliste et artificielle. La perfection de l’architecture, de la végétation et des personnes inclinées crée un certain malaise. Comme Stefano CERIO, Eric LAFFORGUE joue avec un décors illusoire qui n’est que le fantasme d’un gouvernement.

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